Le concept de la Gratiferia

Après avoir testé le concept à l’occasion de Gratiférias organisées dans des communes proches de chez nous (Saint-Cézaire, Mouans-Sartoux, Opio…), nous avons eu envie d’organiser nous aussi un vide-grenier où tout est gratuit sur Saint-Vallier.

Un geste anti-gaspillage

Tout le monde possède chez lui des objets qui encombrent, qu’on ne veut pas jeter à la poubelle, auxquels on aimerait bien donner une deuxième vie mais que l’on ne sait pas où et à qui donner. La gratiféria est la solution. Contrairement au vide-grenier classique, vous ne restez pas toute une journée devant votre stand car la surveillance est inutile et tout (ou presque) trouve preneur très rapidement : un objet à un euro, personne n’en veut, mais dès qu’il est gratuit, il part illico. Pendant ce temps-là vous chinez et trouvez gratuitement de nouveaux objets.

La première impression peut paraître déroutante, on cherche – en vain – du regard la personne à qui appartient l’objet pour lui demander l’autorisation de le prendre ou la remercier, mais passé ce réflexe bien naturel quand on est habitué aux relations marchandes, on se fait très vite au concept de gratuité.

Le concept de gratuité

«Gratiféria» est un néologisme espagnol qui signifie littéralement «foire gratuite».

Le concept vient d’Amérique Latine, et plus précisément de Buenos Aires. L’idée, initiée dès 2010 par Ariel Bosio a rencontré un succès grandissant, d’abord localement, puis à l’étranger.

Déjà fort populaire dans certains milieux alternatifs, la gratuité n’est pas une idée nouvelle. Cependant, la multiplication d’initiatives comme les gratiférias témoigne d’un intérêt croissant de la part de la population. Elles vont à l’encontre de l’idée dominante selon laquelle tout service doit être payant. En outre, elles ouvrent d’autres horizons que les rapports marchands. La gratiféria présente ainsi une alternative à la logique du capitalisme et atteste d’un changement progressif de notre rapport à la consommation.

Un fonctionnement simplissime…

Dans un lieu défini, on incite les gens à venir déposer des objets dont ils n’ont plus l’utilité et qu’ils acceptent de donner ou à proposer leurs services, sans attendre quoique ce soit en retour. Personne ne doit rien à personne ; le don se fait sans contrepartie et chacun peut s’approprier tout ce qu’il souhaite sans même donner, dans la seule limite du raisonnable. Il ne s’agit donc pas de troc, puisqu’il n’y a pas forcément de réciprocité.

…mais des règles à respecter 

Il est utile de spécifier quelques règles de base pour garantir un bon fonctionnement. Ainsi, les objets apportés doivent être en bon état. Bien que tout soit gratuit, il serait malvenu de tout s’approprier pour aller le revendre plus loin (cela va de soi !). Et si un don n’a pas trouvé preneur en fin de gratiféria, le « donneur » doit repartir avec. Mais contrairement à un vide-grenier, il ne reste presque plus rien…

Autres informations pratiques

  • Nous n’acceptons pas les encombrants, mais vous pouvez les prendre en photo et nous mettrons un mur à votre disposition pour placer une petite annonce. De même, si vous avez un service à proposer, un appareil/outil à prêter…
  • Aucune inscription préalable, pas d’emplacements de tailles prédéfinies, le marché gratuit grossira au fur et à mesure des arrivées. Nous vous conseillons de prévoir des couvertures ou des draps pour déposer vos objets.