JOURNAL DECEMBRE 2017

Numéro 12

Décembre 2017

AGENDA
Dimanche 10 décembre: participation au Téléthon
Jeudi 4 janvier: réunion mensuelle de l’association au club house tennis.
Manifestations à venir:
Le Printemps des Poètes en mars
La Gratiféria de Printemps sur la thématique du zéro déchets et du recyclage

SOMMAIRE n°12 – Décembre 2017

p.2 et 3: Le ruissellement par P. Marques -L’écriture inclusive par F. Tabourel————————
p.4 et 5: Pensées du soir par M. Leseigneur — Climat: que nous disent les scientifiques? P.Marques
p. 6 et 7: Le parent pauvre par C. Launay—— Rubrique étymologie par F. Tabourel
p.8: On se détend : Mots croisés


voir page 1 du journal


EDITO


Cette année, nous participons une nouvelle fois au Téléthon en vous proposant ce journal contre une participation libre; les sommes ainsi recueillies seront reversées au profit du Téléthon. Depuis sa création en 1987 (déjà!), cette manifestation (on devrait plutôt dire, ces mani-festations, étant donné qu’il y en a dans toute la France) a permis des avancées majeures dans le domaine médical grâce au soutien à la recherche, thérapie génétique en particulier.

Bien sûr, il serait légitime d’évoquer le débat sur la question de savoir pourquoi ce n’est pas l’Etat qui s’occupe de ces problèmes de santé publique, pourquoi aussi, un dispositif comme les Restaurants du Cœur est encore et plus que jamais devenu indispensable pour de nom-breuses personnes. Quelle doit-être la place de l’Etat et ses missions? C’est un débat passionnant et utile que nous aborderons sans doute prochainement lors d’un café-débat, ouvert à tous je le précise. Avis aux débateurs!

Autre débat qui secoue l’Education Nationale et au delà, celui de l’écriture inclusive; Franck vous explique cela en page 3. Petite explication également  sur ce que l’on appelle un peu abusivement, la théorie du ruissellement, rejetée officiellement et pourtant, bien présente dans les politiques menées  depuis quelques années.

Christian s’est lui intéressé à ce qu’il appelle le parent pauvre, autrement dit, le sens olfactif. Etant proches de la capitale des parfums, nous ne pouvions que nous y intéresser. En aparté, ne l’ébruitons pas, il arrive quelquefois, quand par mégarde je m’aventure au centre commer-cial prés du lycée Tocqueville, que mes cellules olfactives soient «indisposées» par certaines odeurs produites par les usines proches. Banane par ci, fraise par là! Je «sens» que nos bambins vont se jeter sur les bonbons!

Marie, de son côté, nous fait part de ses pensées d’un soir sur l’état de notre société, teintées de pessimisme avec quelques lueurs d’optimis-me malgré tout. G.W. Bush disait: «le mode de vie des américains n’est pas négociable». Hé bien si! Ce mode de vie il va falloir qu’il change. C’est le sens de la tribune signée récemment par plusieurs milliers de chercheurs et tirant le tocsin d’alarme. Vous trouverez des éléments d’explication page 5.

Bonne lecture à tous


Théories fumeuses et autres billevesées: théorie du ruissellement                                                  Philippe Marques

La théorie du ruissellement fait partie de ces concepts économiques qu’on nous ressert régulièrement depuis quelques années pour justifier certaines réformes fiscales. Le principe est assez simple: l’argent capté par les plus riches d’entre nous, «redescend» par le truchement de l’investissement et irrigue toute l’économie, profitant au final à tout le monde, c’est du moins l’idée. Un peu comme ces pyramides de verres à Champagne où le divin liquide s’écoule du verre le plus haut, figurant les 1% les plus riches, vers ceux situés en bas, représentant les «gens», une sorte de métaphore de notre société. Ce concept de ruissellement est apparu fin 1981 lors d’une interview  donné par le directeur du budget de Ronald Reagan: «… donner les réductions d’impôts aux tranches les plus riches et aux plus grandes entreprises et laisser les bons effets ruisseler à travers l’économie pour atteindre tout le monde».

En voilà une idée qu’elle est bonne! Favoriser les plus riches pour au final enrichir tout le monde. Si seulement cela se vérifiait dans les faits, tout serait parfait dans le meilleur des mondes! Hélas, trois fois hélas, aucune étude n’a jamais montré un tel effet. Ce serait même plutôt le contraire: en France entre 1983 et 2014, les 1% les plus riches avaient capté 20% de la richesse produite, autant que les 50% les moins riches. Aux Etats-Unis cette part monte à 50% (T. Piketti)! On le voit, même si elle est de moindre importance chez nous, la déconnexion entre l’évolution des revenus les plus hauts et ceux les plus faibles est totale et bien documentée.

Emmanuel Macron a beau dire que cette théorie n’existe pas et son ministre des finances, Bruno Lemaire trouver que c’est une ânerie, force est de constater que la baisse de 3 Mds de l’ISF au profit des plus riches et quelques autres menues faveurs comme la flat taxe de 30% sur les revenus du capital (en tout, près de 8Mds/an de cadeaux fiscaux d’après les chiffres de l’OFCE), sont des mesures qui vont redistribuer la richesse vers ces très peu nombreux contribuables, avec l’espoir d’une dynamisation de l’économie française et au final un bénéfice pour tous. Alors, soit nos gouvernants sont des gens remplis d’optimisme mais un peu naïfs, soit ils savent que ça n’aura qu’un impact à la marge (s’ils achètent le dernier Falcon de chez Dassault, fabriqué en France!) et c’est d’un cynisme sans nom. De mon côté, j’ai peut-être la solution: faire du ruissellement à l’envers! Les 1% les moins riches capteront ainsi 20% de la richesse produite et messieurs Arnaud et consorts, la portion congrue.             Chiche?!


voir page 2 et 3 du journal


De l’inconvénient de l’écriture inclusive                                          Franck Tabourel

Les auteur.e.se.trice.s de cet article se sont tout d’abord posé.e.s la question suivante : quel est le féminin de auteur.e.se.trice ? D’aucun.e.s préfèrent auteure, d’autres auteuse et certain.e.s  autres encore, autrice.

Avant toute chose, il est important de rappeler que la langue française comporte non pas deux genres, mais bien trois : féminin, masculin et neutre. Par exemple, dans la phrase « il est important », le pronom « il » est neutre, sinon nous aurions dû écrire « il.elle est important.e ». Or le neutre a été phagocyté par le masculin et, bien souvent, il est confondu.

Les mœurs évoluent rapidement en occident, ne nous en plaignons pas, et les féministes se sont insurgé.e.s (il existe également des hommes féministes, ne les oublions pas) et revendiquent partout la place des femmes. Nous sommes plus que favorables à l’égalité des salaires, à l’égalité devant les tâches ménagères, à la féminisation des noms de métiers, et bien d’autres choses encore mais, de grâce, Messieur.dame.s, n’écorchons pas la langue française, soyez gentil.le.s, ne succombons pas à cette maudite mode.

Les hommes ne sont que des hommes, alors que les femmes sont des femmes, mais également des hommes : en croyant, avec une telle réforme ajouter quelque chose, peut-être se mettraient-t-elles à égalité avec les hommes, mais elles se retireraient une singularité qui est un plus.

Une amie, un jour, se plaignait que, lorsqu’elle voulait s’habiller en costume masculin dans son entreprise, elle n’avait guère de choix, je lui fis remarquer que c’était là le lot de tous les hommes, alors qu’elle avait, devant elle, tout l’éventail des vêtements féminins. Les femmes ont tout à perdre à trop vouloir imiter les hommes.

Bernard Pivot faisait remarquer que, si on dit que Colette est une des plus grandes écrivaines, cela signifie qu’elle est grande parmi les femmes qui écrivent, alors que si Colette est un des plus grands écrivains, elle est grande parmi les femmes et les hommes. Là, écrivain est masculin, mais également neutre.

Peut-être doit-on alors écrire « Colette est un.e des plus grand.e.s écrivain.e.s », mais ça ne se dit pas, ça ne se prononce pas…

Une question me taraude ; l’écriture inclusive s’adresse-t-elle également aux animaux.ales ? Doit-on bannir les cochon.truie.s pour ne parler que des porcin.e.s, remplacer les chevaux.juments par les équidé.e.s, les chèvre.bouc.s par les caprin.e.s ? Ou uniquement aux homme.femme.s (là, on doit dire humain.e.s) ? Auquel cas, cela signifie que nous mettons l’espèce humaine au-dessus du lot, nous prenons-nous pour des dieux.déesses? Tout cela implique bien plus que la langue française, les philosophes doivent se mettre de la partie…

Dans les deux cas, j’y perds mon latin.


Pensées d’un soir                                                                             Marie Leseigneur

Ce soir me vient l’envie de faire le point, de tourner ces questions déjà ressassées milles et une fois et de voir si en creusant un peu plus je ne trouverai pas un semblant de réponse plus constructive que d’habitude : Pourquoi si autant de gens compétents et différents sonnent l’alarme, n’y a t’il toujours aucun réel changement ? Pourquoi devant l’évidence de la catastrophe écologique et économique, la majorité continue ce chemin ?

Pourquoi mon chemin dévie à peine ? Est ce par confort ? Il est plus difficile d’aller lutter pour quelque chose quand on est dans un canapé douillet avec le ventre repu… Mais ce confort tout le monde ne l’a pas. Je dirai même, il y en a de plus en plus qui ne l’ont plus. Est ce par peur du changement ? Le changement fait si peur… pour trouver quoi ? Comment va se faire la transition ? L’homme est si mauvais, de toute manière ce sera pour trouver quelqu’un surement de pire. Est ce vraiment ce que nous pensons? N’est ce pas un raccourci pour mieux nous voiler la face ?

Je  pense  que nos élus  sont  plein de bonnes intentions pour améliorer le quotidien et la qualité de vie. Mais que, plus on monte dans la hiérarchie, plus il y a un besoin de reconnaissance et de posséder ou contrôler, voir de manipuler. Bref, une compensation d’un manque ou d’une frustration, à mon humble avis. Et ce sont ces déséquilibrés qui gèrent nos vies et décident de l’avenir de notre planète. Je parle aussi bien de ceux qui sont des personnes publiques que tous ceux qui sont masqués mais bien plus puissants. Aucun d’eux, quelque soit le parti auquel il appartient ne nous prévient que notre système économique ne peut durer.  Que nous allons droit dans un mur ? S’ils sont si intelligents avec leurs hautes études pourquoi continuer à mener cette politique qui nous amène droit vers une catastrophe écologique et économique ? Pourquoi se diriger vers une uniformisation du monde, vers un système de tiers monde et une exploitation du reste du monde (humain comme nature) alors que ce n’est pas viable ? Et je ne parle pas de long terme mais à court ou moyen terme ?

Avec toutes ces alarmes, où donner de la tête ?: complotiste, économiste, philosophe, politicien (et non ce n’est pas un gros mot !), cinéaste, écrivain, artiste, voisin… Qui croire ? Comment s’y prendre sans se sentir manipuler et utiliser ? Et si, au lieu de penser qu’il faut qu’une poignée de dirigeants formés par nos plus grandes écoles pense à notre place, nous nous faisions confiance? Trop de chefs créée une situation ingérable (nous l’avons tous vécu une fois dans notre vie)

Nous avons essayé le droit divin avec nos rois, puis la république avec le droit du peuple qui petit à petit se résume à chaque fois par une oligarchie. C’est-à-dire le pouvoir à une poignée de personnes. Nous vivons dans un monde factice où la vérité sur l’état de la planète et des gens nous est cachée, surtout dans les villes avec profusion de nourriture ou de choses à acheter. Nous nous déplaçons de ville en ville ou dans un quartier calme pour nos vacances. Qui veut voir ou payer pour regarder des choses horribles avec des sous gagnés à la sueur de son front ? Je veux être rassurée et pouvoir continuer à vivre dans mon petit confort ! Je sais qu’il existe des horreurs ailleurs mais qu’elles restent au loin pour ne pas déranger ce magnifique monde de profusion et d’illusions qui m’entoure.

Pourquoi une chose si simple comme mettre  nos cerveaux et nos bras en commun  pour trouver des solutions et construire des choses ensemble pour le bien de nous tous ne se fait elle pas? Localement d’abord car les problèmes sont particuliers à chaque endroit et puis plus globalement car certaines choses ont des impacts plus lointains (au sens géographique comme temporel pour voir les répercussions à long terme). Nous avons tous des formations et des compétences différentes et complémentaires.

Quand avons nous perdu la foi en l’humain, en la force du groupe ? Quand on a arrêté d’aller dans le même sens : vers l’avant, ensemble ! Quelle personne sensée met du poison dans son eau potable et sa nourriture pour en tirer profit ? Tout ça parce que  certains l’ont décidé et que nous nous sommes persuadés que ce qui est le plus important sur terre c’est de posséder beaucoup de papiers imprimés ou un gros chiffre virtuel sur un ordinateur.

Je n’ai pas de réponse sûre, qu’un bourgeon d’idée. Je partage avec vous mon désarroi car je crois en l’homme, la nature et la Vie. Mon unique certitude : seule, je ne m’en sens pas la force. Mais, heureusement, nous sommes plein à penser ainsi, alors… 🙂


voir page 4 et 5 du journal


Dernière alerte avant fermeture définitive                                         Philippe Marques

Le 13 novembre, plus de 15 000 scientifiques de 184 pays ont signé une tribune s’intitulant: «mise en garde des scientifiques à l’humanité: deuxième avertissement». Le premier avertissement datait de 1992, en clôture du sommet de Rio, signé à l’époque par 1 700 chercheurs. Ils demandent instamment aux différents décideurs  et responsables politiques de prendre des mesures fortes et courageuses pour «freiner la destruction de l’environnement», afin de préserver l’humanité des conséquences désastreuses  qui ne manqueront pas de survenir si l’on reste sur la trajectoire actuelle d’émissions de gaz à effet de serre, de disparition de biodiversité, d’augmentation de la superficie des zones mortes dans les océans, j’en passe et des meilleures.

Malgré les différents traités signés, le fait aussi que l’on n’entende quasiment plus de voix climatosceptiques hormis quelques irresponsables du côté de la Maison Blanche, force est de constater que peu a été fait, parfois presque rien.

Deux exemples: le premier, le niveau des émissions de gaz à effet de serre (GES), concerne directement le climat. Or, après 3 années de stagnation les émissions d’origine humaine sont reparties à la hausse d’environ 2%, en raison d’une reprise économique mondiale assez soutenue, particulièrement en Chine. Preuve que la décarbonation de l’économie est loin d’être faite.

Deuxième exemple, la biodiversité: une étude récente a montré que les populations d’insectes ont baissé de près de 80% en Allemagne depuis 1989. En cause, les pratiques agricoles gourmandes en pesticides, herbicides et engrais de synthèse. Ces pratiques étant les mêmes ailleurs, on peut extrapoler ce chiffre à toute l’Europe.

Tous les paramètres de l’état de santé de la planète sont donc au rouge, voire, à l’écarlate à l’exception notable de la couche d’ozone stratosphérique qui se reconstitue lentement. Ce dernier point est d’ailleurs un motif d’optimisme puisque ce résultat est dû en grande partie  à l’interdiction des substances appauvrissant l’ozone (SAO), essentiellement les CFC (présents dans les bombes aérosol, l’industrie du froid, etc) preuve que si on s’en donne les moyens on pourra peut-être éviter le mur ou, au moins, mettre une ceinture de sécurité pour amortir le choc!


voir page 6 et 7 du journal


Le parent pauvre ou l’éducation olfactive                                               Christian Launay

De nos jours, nous vivons dans un monde à dimension essentiellement Audio-Visuel. Et c’est la dimension visuelle qui prédomine, à croire que nous aurions pu rester plus longtemps à l’époque du cinéma muet… Qui aurait cru qu’un jour on développerait sur un téléphone des écrans de plus en plus grands, grâce auxquels on peut regarder un film, un relevé de banque ou une carte routière, bref, si nos aïeux voyaient cela, ils n’en croiraient pas leurs yeux.

Il y a pléthore d’expressions populaires concernant le visuel : « des étoiles plein les yeux », « s’en mettre plein la vue ». Pour le sens auditif, il y en déjà moins : « être sourd comme un pot », « faire la sourde oreille » . Pour le sens olfactif, c’est beaucoup plus pauvre déjà : « cela ne sent pas la rose. » ou « je peux pas le sentir ».

Actuellement, le sens audio est en train de gagner du terrain, lui aussi se taille la part du lion. Qui n’a pas été bluffé par la puissance et la qualité du son qui sort d’un poste de radio portatif, son que l’on croirait sorti d’une chaîne hi-fi ? Non seulement le son est de plus en plus performant, mais il est omniprésent, on le retrouve partout dans les galeries marchandes, les gares, les aéroports, les ascenseurs, les restaurants, les voitures et même dans les toilettes des établissements de luxe etc..

Le sens gustatif, le goût, a connu cette dernière décennie une fulgurante expansion. Ce bond en avant a pu se faire grâce aux innombrables émissions télévisées qui n’ont eu de cesse de promouvoir la cuisine à tout va, (pas toujours de bon goût d’ailleurs !) Là encore, le visuel a été prévalant, le monde de la cuisine peut dire un immense merci à la télé. Tout comme à son tour, le monde du nez peut remercier l’univers du palais et tous les métiers de bouche qui s’y rattachent. C’est bien connu, avant même de goûter un mets, on commence par le humer, le fumet aiguille le goûteur sur la dégustation.

Qui n’a pas été pris à la gorge par l’odeur intrinsèque d’un foyer lorsqu’on franchit le seuil de la porte de l’habitation des uns et des autres ? Une odeur unique qui caractérise chaque logement, un mélange de parfum, d’odeurs de cuisine, d’encens, d’encaustique etc…, là, déjà, s’opère un premier décodage social, certes brouillon, mais déjà bien parlant. Tout comme il n’existe pas deux visages semblables, pas même chez les jumeaux, chaque individu a sa propre odeur. D’ailleurs, en dynamique de relation de conquête amoureuse, celle-ci ne pourra se concrétiser que si les odeurs de l’un et de l’autre sont compatibles.

Eh oui, l’accès à une éventuelle histoire d’Amour passe par le sens olfactif. D’ailleurs, ne dit-on pas, « je t’ai dans la peau », quand une personne est follement amoureuse ? En l’occurrence, ici, c’est l’association du toucher et de l’odorat qui opère. Il a fallu attendre le courant des années 80 pour que le sens olfactif soit davantage promotionné, et cela grâce à l’essor des ventes en parfumerie. Ce sont les grandes enseignes comme Marionnaud et Séphora qui, ayant racheté des petites parfumeries, ont pu proposer des produits à qualité égale, plus abordable. Elles ont permis de démocratiser ce commerce, jusqu’alors considéré comme de luxe.

Nous nous sommes « mis au parfum », nous avons donc démarré notre éducation olfactive grâce à la découverte de l’univers des odeurs, au travers des notes que l’on pouvait distinguer dans l’assemblage de notre parfum ou eau de toilette. Du coup, pour une fois, l’on peut mettre son nez dans une affaire, (celle de la composition d’un parfum), sans être taxé d’indélicatesse. Le Musée International de la Parfumerie de Grasse, a montré l’exemple en proposant au public des ateliers pratiques et ludiques : on ne se contente plus de parler, de montrer des plantes odorifères, on vous invite à les sniffer. Quelle aventure, quel délice !

Il n’est jamais trop tard pour éduquer le nez des grands, il n’est jamais trop tôt pour éveiller le nez des petits. Ce qui est vraiment étonnant, c’est que les critères d’appréciation pour une odeur, l’agréable ou le désagréable, varient en fonction des cultures et de l’éducation. Le durian qui, pour nous, renvoie une odeur pestilentielle, pour nos amis asiatiques, cela constitue un dessert délicieux.


Rubrique étymologie                                                                                      Franck Tabourel

Etymologie : vient du grec etumos, vrai et logia, étude, c’est la recherche du vrai sens des mots.

Les mots voyagent de langue en langue, de pays en pays : même les mots migrent. Tenez, par exemple, le tennis, un mot anglais emprunté au français : au jeu de paume, introduit en Angleterre au 15ème siècle, les français envoyaient la balle accompagnée d’un « tenez » qui se transformera en tennis pendant que le jeu de paume évoluera vers le tennis.

Travail : vient du latin trepalium, un instrument de torture. Le travail des femmes lors de l’accouchement se rapproche des dires de la bible : tu enfanteras dans la douleur. Actuellement, plus on travaille la terre à force de pesticides, plus on la fait souffrir, ainsi que sa faune et sa flore.


voir page 8 du journal


 

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Définitions:

1/ Certaines de ces îles le sont pour y abriter son magot 2/ Cherche à nous faire éprouver une émotion sans toujours y réussir—Ayons une pensée pour les époux Balkany, dépossédés de ce bien à Marrakech 3/ Quittent le navire (PS ou LR!) avant le naufrage—Permet de supprimer les intermédiaires entre agriculteurs et consommateurs—Einsteinium 4/ Vaut un ou onze—Retirèrent 5/ Dans ce cas, on ne voyage qu’à Lourdes ou à la Mecque—Possessif 6/ Article—Dessinateur entre autres de la BD sur le Bugaled Breizh—Adjectif démonstratif 7/ S’y lève tous les matins—Refuse l’évidence—Tantale 8/ Héroïne d’un roman d’Alexandre Dumas, elle fut l’épouse d’Henri de Navarre 9/ On peut légitimement l’être quand on lit les tweets trumpiens—(sigle) Détrôné par Google 10/ Moteur de la société de consommation—Tautologie lorsqu’il est associé au mot vieux 11/ On les préfère l’arme au pied—(sigle) Et si on les enterrait enfin!? 12/ Avec Judas, c’est un groupe de heavy metal anglais—Pronom personnel— Tapie en fut le président 13/ Pue quand on l’écrase—Dans un avenir lointain, c’est peut-être ce que fera à nouveau le PS pour ses militants A/ Met dans un fauteuil —Il est irrationnel mais c’est une constante B/ Mises de niveau—Petit ruisseau C/ Issus des lois Aubry—De nos jours, en avoir un ne rend pas forcément autonome financièrement D/ Ces familles sont plutôt peu nombreuses—Rendue plus longue E/ Rendue célèbre par l’attentat du Petit Clamart—Contre vents et tueries de masse, elle continue de défendre le deuxième amendement—Un ensemble lexical en comporte plusieurs F/ Vient de la botte—(sigle) Cette organisation créée à l’origine pour lutter contre le Franquisme, a déposé les armes en 2011 G/ Produit, pas toujours écologiquement, des semences H/ Prénom d’une actrice américaine ayant joué dans Moganbo—Un son ou du CO2, tu fais I/ Succession de notes appartenant à un même accord—Avec, on mettrait Paris en bouteille J/ Même élevé, n’empêche pas de dire des conneries—Quasiment la même superficie que Belle Ile—Voilà une chose que les lobbys des pesticides savent très bien faire avec les rapports scientifiques K/ (symbole) Mesure astronomique—Ne s’attire pas les faveurs masculines L/ Un des «sans dents» évoqués par V. Trierweiler? – Possèdent—Ne fait plus partie de la base imposable à l’IFI: avis aux amateurs! M/ Evoque une position dans la société—Mit en terre.