G.I.E.C.: comment ça marche et peut-on lui faire confiance!?

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) a été créé en 1988 pour renseigner les hommes politiques sur l’état des connaissances concernant l’évolution du climat, le rôle des activités humaines dans cette évolution et, en fonction de divers scénarios, les impacts sur le climat futur, mais aussi impacts sociaux-économiques attendus afin de prendre des décisions en toute connais-sance de cause. Il n’est pas chargé de faire de la recherche ou de suivre, par exemple, l’évolution des paramètres climatologiques mais de faire une synthèse de tous les travaux en cours dans les laboratoires de recherche ou déjà publiés dans les revues scientifiques « sérieuses » (c’est à dire avec un comité de lecture composé de scientifiques qui valide ou pas l’article à publier); ils ne tiennent pas compte par exemple, des articles parus dans la presse « ordinaire » ou sur internet. Un point important: si un chercheur, remettant en cause l’origine humaine du réchauffement climatique, a vu ses travaux publiés dans une de ces revues, ce sera pris en compte. Un rapport d’évaluation très détaillé est publié tous les cinq à six ans, ainsi qu’un résumé destiné aux décideurs. Des rapports spéciaux sont également publiés sur des questions plus précises comme « piégeage et stockage du dioxyde de carbone » ou « sources d’énergie renouvelable et atténuation du changement climatique ».

A ce stade, précisons  que le GIEC n’est pas le fruit d’une lubie de quelques scientifiques qui un jour se sont dit : « L’Homme est un loup pour l’Homme: montrons que les activités humaines sont responsables du réchauffement observé! » Cette organisation a été créée par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) et l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) et aucune personne physique, aucun chercheur en particulier, ne peut en être membre en direct. L’assemblée générale du GIEC est composée des représentants des 195 nations participantes; chaque pays nomme une personne et une seule, ce qui fait que tous les états ont le même poids dans le processus de décision et ce sont eux qui ont le dernier mot sur la publication des rapports et leur contenu.

Le GIEC est organisé en 3 groupes de travail:

  • Le groupe I, chargé des expertises sur les travaux publiés ou en cours portant sur le fonctionnement du climat et les variations climatiques passées ou à venir.
  • Le groupe II, sur les travaux publiés ou en cours qui portent sur notre vulnérabilité face aux risques du changement climatique: risques socio-économiques, adaptation, etc.
  • Le groupe III, les travaux publiés ou en cours sur les scénarios d’émission de gaz à effet de serre et comment en atténuer les effets.

Voyons maintenant comment les rapports d’évaluation sont élaborés:

1/ REUNION PREPARATOIRE:

Les axes principaux qui vont structurer le rapport d’évaluation à venir sont définis par les experts désignés par les gouvernements puis soumis au vote de l’assemblée générale du GIEC

2/ DESIGNATION DES EXPERTS:

Le bureau du GIEC sollicite auprès des pays membres et des organismes ayant le statut d’observateur la nomination d’experts dans les domaines concernés.

3/ DESIGNATION DES AUTEURS:

Les bureaux désignent et affectent les auteurs à des tâches précises en fonction de leurs compétences (travaux et/ou publications effectués), dans les domaines qu’ils seront chargés d’analyser.

4/ REDACTION DES RAPPORTS:

Plusieurs centaines de scientifiques du monde entier participent à ce travail de rédaction. Chaque équipe de chercheurs fait une synthèse des connaissances sur le sujet qui lui a été attribué.

5/ 1ère VERSION:

Cette 1ère version rédigée par les auteurs, est lue et commentée par des experts dans les domaines couverts, appelés aussi «examinateurs».

6/ 2ème VERSION:

Cette version modifiée ainsi qu’une première mouture du résumé technique, sont soumises aux mêmes relecteurs ainsi que, cette fois-ci, aux représentants des gouvernements et à tous les auteurs.

7/ VERSION FINALE:

Les gouvernements l’examinent puis elle est soumise à l’assemblée générale du GIEC qui vote et l’approuve. Le résumé pour décideurs est également soumis au vote pour approbation. Le rapport d’évaluation peut alors être publié.

Alors! Peut-on faire confiance aux prévisions alarmistes du GIEC?

Inutile de tourner autour du pot: la réponse est oui!