JOURNAL SEPTEMBRE 2018

Numéro 14  –  Septembre 2018

AGENDA:

  • Réunions mensuelles les jeudis 6 septembre et 4 octobre à partir de 20h30 salle des 4 saisons.
  • Forum des associations le 15 septembre à l’Espace du Thiey
  • Réunion débat ouverte au public en novembre sur le zéro déchets et le recyclage .
  • Festi-trad le 10 novembre organisé par Méli Mélo à l’Espace du Thiey

SOMMAIRE:

p.2: Un petit tour au potager par Elisabeth et le Pistou selon  Fabienne

p.3: Le carabin par Franck —Un bouquin pour la rentrée par Philippe

p.4 et 5: L’œil de Moscou est.. Chinois, Indien ou Français!   par P. Marques —

p.6 et 7: Des portes à ouvrir par P. Derckel —Le faux bourdon par Franck

p.8: On se détend : Mots croisés ——

Voir page 1

EDITO:

Pas de changement depuis des lustres, septembre, c’est la rentrée: rentrée des classes, parlementaire, sociale et j’en oublie. Cette année, c’est aussi la période des sorties!: sortie de Nicolas Hulot du gouvernement (et de Laura Flessel, mais pas pour les mêmes raisons!) et sortie de route sondagière pour Emmanuel Macron;  je ne suis pas un passionné de ces mesures de côtes de popularité, mais il y en a au moins un qui doit se «bidonner», c’est François Hollande!

Ce niveau d’impopularité, même s’il faut prendre ces chiffres avec des pincettes, illustre sans aucun doute la faiblesse de ses propositions et de ses actions en matière d’environnement, sa politique économique presque exclusivement en faveur des plus riches et des grandes entreprises et qui dessine en creux la faiblesse de son action en faveur de la grande majorité de la population, orientation économique sanctionnée en plus par une croissance en berne, même si en cette matière, aucun politique ne peut s’adjuger totalement, ni les bonnes performances de l’économie ni les mauvaises.

En Europe, son volontarisme a fait long feu, tant la question de l’immigration a éclipsé tous les autres enjeux et tétanisé ou… galvanisé, selon le cas, les politiques européens. Sans soutiens ou quasiment, il se retrouve dans une situation de faiblesse là encore. La voix de la France est à peine audible au-delà du Rhin, à l’est malgré sa proximité avec Angela Merkel, et de la mer d’Iroise à l’ouest, malgré les relations amicales qu’il dit entretenir avec Donald Trump, mais y croit-il vraiment!?

Après un peu plus d’un an de macronisme, faiblesse est donc le mot qui revient le plus souvent; paradoxal pour un jeune quadragénaire qui a tout renversé ou presque sur son passage. Ceux qui pensaient qu’il allait incarner une nouvelle façon de gouverner sont évidemment déçus car une organisation très verticale, très 5ème république pour tout dire, s’est mise en place, avec Jupiter au sommet et on est vite revenu aux vieilles recettes et autres ficelles. La nomination de Richard Ferrand au perchoir de l’assemblée en est la plus récente illustration; on pouvait raisonnablement espérer qu’une femme serait désignée par le parti présidentiel (et donc élue), puisque lors de sa campagne il avait évoqué cette anomalie: depuis que l’assemblée nationale existe, tous les présidents ont été des présidents. Un peu avant, les chasseurs brossés dans le sens du poil à des fins purement électorales, vieille politique là aussi.

Il faut pourtant changer rapidement de logiciel et de braquet car les nuages s’amoncellent: poussée des mouvements d’extrême droite voire, fascisant pour certains, renforcement des gouvernements de même obédience et/ou autoritaires (ça va bien ensemble!) un peu partout, montée des guerres commerciales tous azimut, avec notre ami Trump à la manœuvre (mais pas que) et renoncement de plus en plus nombreux aux objectifs pris par les états lors de la COP 21, et qui n’étaient déjà pas suffisants.

Lutte contre le réchauffement climatique, contre les inégalités etc. Toutes les énergies doivent œuvrer dans ce sens, et si chacun d’entre nous doit faire sa part, sans volonté de nos politiques pour inverser la tendance des petits pas, ce sera peine perdue. Soyons les plus nombreux possible à leur montrer que le gain électoral se trouve du côté de la défense de l’environnement et de la lutte contre les inégalités et non du côté de la défense de la chasse à courre ou du rejet à la mer, de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un «étranger».

L’appel des coquelicots peut-il être une partie de la solution?

Voir P 2 et 3

Appel des coquelicots : Lancé par un journaliste de Charlie Hebdo et le porte parole de Génération Future, il consiste en une pétition et un mouvement citoyen: tous les premiers vendredis du mois, à 18h30, les signataires de chaque ville pourront se réunir dans un lieu public pour échanger et surtout, convaincre leurs concitoyens de l’urgence d’agir contre l’utilisation des pesticides et de modifier nos modes de consommation.

Destiné à faire pression sur les politiques, il durera 24 mois. Hauts les coeurs!


Un petit tour au potager par Elisabeth 


Et voilà l’été touche à sa fin ! Les légumes eux continuent leurs longues siestes dans le potager. Entre leurs couleurs éclatantes et leur goût délicieux, ils éclairent nos assiettes et nous font oublier la rentrée !!Courgettes qui se prélassent en adoptant de jolies courbes. Tomates qui continuent de rougir sous un soleil plus craintif. Patidoux, Potimarrons, Potirons et courges diverses nous promettent un automne joyeux et lumineux.

Les framboises tentent une dernière sortie alors que les pies semblent avoir pris la poudre d’escampette, enfin ! De tâtonnement en expériences, le potager s’installe pour de longues années nous apportant surprises et plaisirs. Les insectes et bêtes diverses y ont élu domicile, nous surprenant parfois lors d’un passage furtif, comme le crapaud qui caché sous une feuille de courge nous saute sur les pieds ! C’est magique !!!

Certains diront que je suis «perchée». Je dirai plutôt que je suis ancrée. Ce lien avec la terre m’apportant détente, ravissement, subsistance et…                                                                                                                                                                                                                                                          A vous d’essayer !

Production 100% bio et valléroise. S’il était encore nécessaire de le dire, on peut avoir une belle production de légumes, de fleurs ou de fruits sans utiliser d’intrant chimique. Le nombre des «agriculteurs» amateurs (mais éclairés!) augmente régulièrement à St Vallier et c’est bon pour la bio diversité car dans ces espaces toute une population revient petit à petit: insectes, vers de terre, crapauds, oiseaux (on se passerait volontiers des pies!) et même un hérisson qui a élu domicile chez nous.  Avis aux amateurs, au sein de l’association AVEC nous pouvons vous aider ou vous conseiller (étant entendu que nous n’avons pas les réponses à toutes les questions): échange de graines, semis, lombricompost, etc…                                                                                                                                                         A vos binettes


La recette de pistou façon Fabienne: on est fan!!!


Ne vous demandez plus quoi faire de vos fanes de carottes; Fabienne a la solution!

Faîtes un Pistou, le basilic ayant eu un coup de pompe cet été. Pour cela, il vous faut:

  • De l’huile d’olive, un jus de citron et de l’ail (dosé à votre goût)
  • Des graines de cajou préalablement gonflées à l’eau
  • Un petit peu de sel et de poivre du moulin (selon l’expression consacrée)
  • Et donc, les fanes de carottes (de radis ou de salsifis) que vous aurez émincées

Mélangez le tout et vous obtiendrez un pistou aux fanes de carottes délicieux.

A manger sans modération.


L’oeil de moscou est … Chinois, Indien ou Français!                                                                                                P. Marques


Voir P 4 et 5

Le 15 mai 2018, une jeune femme traverse une rue de Shenzen alors que le feu est au rouge pour les piétons; aussitôt, son visage et son nom apparaissent sur un écran abribus qui signale son infraction! Son visage sera retiré lorsqu’elle aura payé l’amende. Un jour de février 2018, un homme dérobe un stylo plume dans un magasin de Shangaï et sort dans la rue sans être arrêté. Quelques mois plus tard, il est interpellé parmi la foule, lors d’un concert de DEMERIT, son groupe préféré. Comment les policiers ont-ils réussi à lui mettre la main au collet, au milieu de dizaines de milliers de spectateurs?! Le secret réside dans les tout derniers logiciels de reconnaissance faciale mis au point par les chercheurs ainsi que les progrès réalisés en matière d’intelligence artificielle: les visages de Mr Zhou  et de Mme Wang (les noms et les lieux ont été modifiés afin de… vous connaissez la suite!) étaient dans la gigantesque base de données de la police et la présence de caméras de dernière génération a fait le reste.

Dans l’ensemble du pays, 176 millions de caméras (5 à 600 millions dans les 3 ans à venir!) scrutent ainsi la population chinoise. Pour ceux qui connaissent la série «Persons of interest», le rendu sur les écrans de contrôle donne à peu près le même résultat: un petit carré vert ou orange vient se caler sur les visages de tous les individus qui passent à portée de la caméra (sans parler des plaques d’immatriculation) et les suit tout au long de leur passage. Un vrai ballet de pixels hypnotique qui ressemble à un jeu mais… qui est loin d’en être un pour les dirigeants chinois. En effet, hormis cette possibilité de sanctionner le moindre début d’infraction mis en avant par les officiels et de rendre, selon la terminologie chinoise, la société plus «harmonieuse», ils se gardent bien de parler d’autres possibilités offertes par ces technologies, comme par exemple, grâce à un algorithme dédié, celle de signaler un attroupement suspect qui pourrait «dégénérer» en manifestation contre le pouvoir, ou celle bien pratique de suivre les opposants, leurs proches, ou des intellectuels qui réfléchissent un peu trop! La Chine représente à elle seule, 42% du marché mondial avec 2 sociétés devenues leaders, Hikvision et Dahua et détenues en partie par l’état chinois. Ce qui commence à faire tousser dans les pays occidentaux qui craignent des intrusions au cœur des entreprises  ou même au sein de l’appareil d’état. On a vu avec l’exemple édifiant des piratages de la NSA de nos «amis» américains, que ce n’était pas de la science fiction!

Avec ces dispositifs de vidéo surveillance (et non de protection puisque protéger c’est intervenir afin d’éviter qu’un délit ne se produise, les caméras ne pouvant elles que le constater), le risque de mise au pas de la population par le contrôle de tout ce qui pourrait être perçu par le pouvoir en place comme une menace contre lui, est bien réel. Couplés à d’autres systèmes, comme le fichage biométrique des individus, à l’instar de l’AADHAAR mis en œuvre en Inde pour ses 1,3Mds d’habitants, ils sont une menace pour les libertés individuelles. Les régimes autoritaires en sont d’ailleurs très friands, mais pas seulement! La France par exemple s’y intéresse et le fait savoir par la voix du ministre de l’intérieur:  «l’intel-ligence artificielle doit permettre par exemple, de repérer dans la foule des individus au comportement bizarre…». On aimerait bien savoir à partir de quand commence l’étrangeté d’une attitude!? Lorsqu’on défile dans la rue avec une pancarte dans les mains? Après tout, c’est un objet contondant!?  Ou lorsqu’on court pour fuir des casseurs? Si on fuit, c’est qu’on a quelque chose à se reprocher, non!? Autre signe de l’intérêt que lui porte le gouvernement, la signature en mai d’une convention entre la direction du renseignement militaire (DRM) et le CNRS concernant les recherches sur l’intelligence artificielle appliquée à la reconnaissance d’image.

Ces nouveaux moyens techniques pourraient servir à surveiller des personnes radicalisées et leur entourage mais aussi, et c’est plus gênant, des opposants à tel ou tel projet soutenu par le gouvernement (mine d’or en Guyane, enfouissement des déchets nucléaires à Bure…etc) afin d’agir en amont d’éventuelles manifestations ou rassemblements en arrêtant ou en empêchant «préventivement» une personne connue pour son activisme politique d’y participer. On est plus très loin d’une société à la «Minority report». Les raisons invoquées pour défendre cette politique sont bien connues: sécurité des populations, réduction de la délinquance, terrorisme. Sauf que l’efficacité de ces technologies est loin d’avoir été démontrée, tant sur la délinquance qui ne diminue pas mais se déplace et sur les actes terroristes où le travail des hommes (infiltration, surveillance etc) est essentiel et beaucoup plus efficace.

Il faut dire que  ces technologies sont d’ores et déjà très présentes dans de nombreux secteurs: aucun grand fabricant de téléphone ne peut se passer de proposer la reconnaissance faciale à ses clients sous peine de voir son cours dévisser en bourse! Au Japon, en Chine et ailleurs, la reconnaissance faciale permet de régler ses achats dans de nombreux commerces ou de franchir plus rapidement les portiques des aéroports ou des gares. En Inde la généralisation de la carte d’identité biométrique est indispensable pour toutes les démarches administratives, pour inscrire son enfant à l’école ou pour se faire soigner. Malheur à celui dont les doigts sont abimés par le travail ou avec les yeux injectés de sang.

Plus anecdotique mais ça en dit long sur notre société, un géant de l’aquaculture norvégien utilise la reconnaissance faciale pour identifier ses saumons afin de soigner uniquement (à grands coup d’antibiotiques) ceux qui en ont besoin! Ca leur évite de se poser des questions sur leur manière de produire ces saumons. Même technologie dans un élevage de poulets en Chine: Les futurs acheteurs peuvent ainsi suivre sur leur téléphone les pérégrinations  de leur prochain repas: nombre de pas, quantité de nourriture avalée, accès aux caméras du poulailler, etc…  On se rassure comme on peut!.

Ceux qui se frottent les mains, ce sont les entreprises qui travaillent dans ce secteur et réalisent de juteux profits tant les politiques sont friands de ce genre de technologies. Les communes du département, dont la notre, s’équipent d’un grand nombre de caméras coûteuses à l’achat, en fonctionnement et en entretien pour une efficacité qui n’est pas, encore une fois, démontrée. Contrairement à d’autres secteurs comme l’environnement, le social ou l’éducation, nos dirigeants ne regardent pas à la dépense! Et tant qu’ils penseront qu’ils ont un gain électoral à attendre, ils continueront de bercer leurs électeurs d’illusions. Sans parler de ceux (on espère qu’ils ne sont pas nombreux!?) qui ont vraiment la volonté de «contrôler» la population en surveillant et en muselant si nécessaire ceux qui dévieraient de la Voie royale tracée par des dirigeants forcément «éclairés».                          Soyons lucides et vigilants.


Voir P 6 et 7

Un bouquin pour la rentrée

« La disparition de Karen Carpenter » par Clovis Goux aux éditions Actes Sud.

Pourquoi avoir choisi ce bouquin en particulier!? Hé bien, je suis tombé par hasard l’autre jour sur (l’excellente) émission d’Antoine De Caunes sur France Inter dont l’invité était Clovis Goux, journaliste et auteur du bouquin susnommé. Son évocation de l’Amérique des années 70 au travers du parcours tragique de cette chanteuse est vraiment passionnant et particulièrement bien vu; il y a une certaine retenue mais aussi beaucoup de tendresse dans le portrait de ce personnage à la trajectoire météoritique: pendant les dix ans de succès qu’elle connaîtra avec son frère et le groupe qu’ils ont formé, les Carpenters, ils seront en quelque sorte, la tête de gondole de la droite réactionnaire de Nixon et consort, incarnation de cette Amérique bien propre sur elle, physiquement et musicalement, consumériste et qui tourne le dos aux «années folles» des hippies et de la soif de liberté d’une grande partie de la jeunesse américaine. Ils seront une sorte de paravent ou d’onguent face aux traumatismes de l’époque: assassinat de Kennedy, massacre perpétré par Ch. Manson, enlisement au Vietnam…

Et puis l’anorexie la prendra dans ses rets et ne la relâchera plus jusqu’à sa mort en 1983: elle avait 32 ans.  Un très bon livre vraiment, aux multiples grilles de lecture.


Le carabin   par Franck Tabourel

Lorsque j’étais carabin, avec mes congénères, nous les avons toutes chantées, le curé de Camaret, Bali Balo, l’artilleur de Metz, Janneton, et les autres chansons de salle de garde, il s’agissait de tenir le coup, de dédramatiser, de supporter toutes les misères, toutes les horreurs que nous imposaient notre condition d’étudiants en médecine.

Je ne dirais pas que je les ai oubliées, il y a des refrains qui nous marquent à vie, mais, parmi toutes les autres, il en est une qui m’est souvent revenue pour souligner des événements que j’ai vécus ou que j’ai vus, et que je trouve, comme jamais, d’actualité: c’est « Vive les étudiants », ou plus précisément cette phrase du refrain, « Et on s’en fout d’attraper la vérole, et on s’en fout, pourvu qu’on tire un coup ».

On dirait vraiment que l’ensemble de l’humanité, particulièrement les dirigeants, les possédants, les riches, mais pas seulement eux, également les consommateurs, les touristes: tout ce monde voit et participe à la dégradation de la planète, du climat, ce qui implique des incendies, des inondations, des migrations, dont ils se plaignent, et tout ce qu’ils font c’est de rejeter les réfugiés à la mer en chantant tous en chœur :  » Et on s’en fout d’attraper la vérole, et on s’en fout, pourvu qu’on tire un coup ».


« Des portes à ouvrir »     par   Philippe DERCKEL       Editions DOMENS

Il incline l’arbre                                                                                 Tout autour des horizons

Tourbillonne les cheveux                                                                Sur chaque joue

Frissonne la prairie                                                                          Sur chaque front

Frise la vague                                                                                    Il dépose un grain

Chiffonne la robe.                                                                            D’amour et de beauté

Frôlant la dune                                                                                 Cueilli sur d’autres fronts

Glaçant la steppe                                                                             Ravi à d’autres joues.

Il caresse l’enfant                                                                            Ouvrir la porte au vent:

La femme et le vieillard                                                                 À chacun il offre

Tous les baisers du monde.


« Le faux bourdon »   par Franck Tabourel  

Les bourdons se distinguent des abeilles, d’une part par leur taille plus imposante et, d’autre part, par leur pilosité qui leur permet de butiner dès cinq degrés, alors que les abeilles doivent attendre une température de quinze degrés pour quitter leur ruche. De ce fait, les bourdons sont les premiers, et également les derniers, à polliniser.

Comme les abeilles, les colonies de bourdons comportent une reine, des ouvrières et des mâles.

Le faux bourdon, chez les abeilles, c’est le mâle, le mâle reproducteur, celui qui, lors du vol nuptial de la reine, sera un de ceux qui  la fécondera et en mourra, ou qui  ne la fécondera pas, sera chassé de la ruche et en mourra.

Qui voudrait être un faux bourdon ?

Du fait de la reproduction sexuée qui prédomine sur notre planète, le fonctionnement des mâles et des femelles est souvent différent au sein de nombreuses espèces. Les femelles sont celles qui portent la progéniture, les mâles les fécondent. Chez la plupart des mammifères, les femelles élèvent et protègent leurs petits, tandis que les mâles, soit baguenaudent, rivalisent pour féconder les femelles, ou défendent le troupeau contre des agresseurs.

Chez les humains, il en a probablement été ainsi durant des millénaires, puis, les relations se socialisant, divers fonctionnements se sont mis en place partout sur la planète: tribus, matriarcat, patriarcat etc…

Actuellement, ce qui prédomine sur la Terre, ce sont des sociétés hiérarchisées dans lesquelles les mâles dominent. Pourquoi ? Dans l’histoire récente du monde, les diverses sociétés se sont construites dans la violence et, les mâles étant physiquement plus forts, et moins dépendants de la progéniture, ils ont pris le pouvoir et n’y renoncent pas.

Pourtant, désormais, étant donné les progrès des sciences, de la technologie et des relations sociales, cette domination n’a objectivement plus lieu d’être : la société a pris la place du mâle protecteur, les femelles ont la capacité de faire quasiment tout ce que peuvent faire les mâles… Qu’est-ce qui empêche les humains d’arriver à une parfaite égalité ?

Il semble évident que les mâles craignent, non pas que les femelles arrivent à les égaliser, mais à les dominer, car que restera t-il aux mâles dès lors que les femelles se seront totalement émancipées ?

Ils deviendront des faux bourdons.

Qui voudrait être un faux bourdon ?


 

Les mots croisés par Philippe Marques                    A découvrir en cliquant sur le lien ci-dessous

Voir P 8