LA FRANCE D’EN HAUT ET LA SOUS- FRANCE par Franck Tabourel

Il y a eu les sans-culottes, puis les bonnets rouges et, maintenant, les gilets jaunes…
Mais que veulent ces derniers ? Le savent-ils vraiment ?
En 1789 suite aux « difficultés où Nous (le roi, Louis XVI) Nous trouvons relativement à l’état de Nos finances », le roi convoque les États généraux, « pour Nous faire connaître les souhaits et doléances de nos peuples ».
Dès lors, des députés sont élus, des cahiers de doléances rédigés et les États généraux ouverts. Mais il s’avère que le roi refuse d’écouter le peuple.
Les finances sont au plus bas, le peuple a faim et le roi est sourd : colère du peuple, prise de la Bastille, et surtout, la nuit du 4 août, l’abolition des privilèges : cette nuit-là, la noblesse renonce délibérément à ses privilèges.
Quasiment deux-cent-trente ans ont passé et on retrouve à peu près la même situation ; les sans-culottes se sont rhabillés, et ce que veulent les gilets jaunes, même s’ils ne l’expriment pas clairement, c’est l’abolition des privilèges.
Une taxe fut l’étincelle, quelques personnes lancèrent le mouvement, et ce n’est pas un miracle si la sauce a si bien pris : la pauvreté et les inégalités sont devenues trop criantes.
La question la plus importante est celle de l’écologie, le réchauffement climatique nous mène à la catastrophe si nous n’agissons pas, mais il est injuste de demander aux plus pauvres de payer pour ceux qui polluent le plus, les riches !
Le problème est mondial, nous sommes tous coupables. Quand j’entends : « Quoi ! En 2018, un train en retard, ou un embouteillage, ou la neige qui nous bloque, c’est un scandale !», je pense à nos ancêtres, à l’homme depuis des millions d’années, ou encore à mon grand-père, et je me dis que nous devrions être plus modestes, plus patients, moins avides, plus humains.
Le problème est mondial et le capitalisme, tel qu’il fonctionne actuellement, est notre ennemi mortel.
Quand les nantis échappent à l’impôt, on ferme les hôpitaux, les écoles, la culture, et on en accuse les pauvres.